On est tous un peu nostalgique..., mais y-a des limites.
Nous avons souvent pu entendre dire, dans les milieux autorisés : "Ah !... c'est plus comme avant, c'est plus comme avant..." Ben heureusement que c'est plus comme avant !, parce qu'avant c'était tarte !
Cependant, en y réfléchissant mieux, ces bons vieux gros composants électro-chimiques avaient du charme... En effet, leur mise en uvre nécessitait toute une procession, une cérémonie dans les règles de l'art (phases de préchauffe, etc.).
C'était l'occasion pour nos ancêtres, d'avoir encore le sentiment viril de puissance libérée, du travail bien fait : nous ne connaîtrons probablement jamais plus la jouissance de pouvoir fermer un contacteur manuel (ou mieux de l'ouvrir), faisant jaïr de l'Enfer des flammes diaboliques...
Mieux encore : ces machines infernales faisant intervenir de tels composants, imposaient le respect. Même les gens habilités en avaient peur. Le bon côté des choses, c'est que la crainte émanante de ces monstres voraces d'ampère-tours pouvait suffir à éloigner les jeunes âmes qui auraient voulu tenter leur vie.
Malheureusement, la moindre erreur de manipulation (lors de maintenances par exemple), pouvait être fatale. Combien y ont laissé leur peau. Les normes de sécurités prévoyaient les accidents techniques, les pannes, mais ne veillaient surtout pas à la protection des hommes !
Continuons d'apporter du courant au moteur (de l'eau au moulin) de Max.
À l'époque, ce n'était pas donné à tout le monde de pouvoir assurer la bonne marche des machines électriques. Il fallait avoir fait des études ou avoir acquis beaucoup d'expérience (ce qui revient au même...) pour effectuer la moindre intervention : maintenance, suivi de production, gestion de marches, etc. L'opérateur vivait pour sa machine, aimait sa machine, embrassait le flux de sa machine... (NDLR : Les rillettes le matin, ça me réussit pas !)
Aujourd'hui, avec la modularité de la nouvelle électronique numérique (ou pas), on s'est mis à raisonner orienté objet : "tel module de l'installation ne marche plus ? Qu'à celà ne tienne, on effectue la procédure de test, on benne tout ce qui foire et on passe commande de tous les modules défectueux, comme des bourrins, sans se poser de questions à savoir ce qui est récupérable ou pas."
Mais dites-donc, ça ne vous fait pas penser à l'éternel combat des unixiens contre les microsoftiens ? Mais si bien sûr ! Les gars de chez Microsoft, ceux qui travaillent comme des porcs en se contentant de repasser des couches sur des couches instables à la base... Ou encore ceux qui vendent des logiciels bourrés de défauts à des gens qui ont le sentiment de tout comprendre de l'informatique...
Bien que la philosophie objet ait du bon (d'ailleurs c'est notre idéal de vie...), dans le cas de l'électrotechnique, ça enlève tout de la partie "non-cloisonnement des matières", valeur très estimée dans tous enseignements dignes de Gentlemen. Car ne l'oublions pas, l'électrotec est belle et bien une matière pluridisciplinaire permettant de jongler entre chimie, structure des composants, automatique, automatisme donc informatique industrielle et aussi construction mécanique. (On vous fait grâce de la légende du Gadzart en vous rappellant qu'on est à l'N7...)
La chute :
Trêve de faux semblant Marcel ! Tout ceci ne veut pas dire grand chose, car vous l'auriez compris (autrement c'est grâve !), dans ce que vous venez de lire, il y a surtout du faux, du old-fashion, out-to-date. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que, à la manière dont le fait très bien passer Henri (il suffit d'être attentif pendant ses cours), l'électrotec de papa, c'est fini. Désormais on rend les composants intelligents, on conçoit tous process électrotechniques (ou autres) dans l'optique d'une vision objet. Telle partie tombe en rade : on se dépèche de la remplacer au pit-stop, car derrière, c'est toute la production qui prend du retard !
Alors désolé mais, même si on exagère un peu (c'est dans notre rôle de bouffons), le monde a changé, les 30 glorieuses sont résoluement du passé ! Cela dit, nous aussi on pourra dire : on s'est soigné au thyrasyntrol et même que ça fait très mal tout en restant très formateur...
Pour ceux qui n'ont toujours pas compris le sens de ces idées (c'est pas grâve, nous non-plus, d'ailleurs ça craind !), voici les autres chef-d'uvres d'une gallerie d'un musée d'un autre âge :
(Rendons à César ce qui est à César : toutes ces images (fonds et gallerie) ont été scannées à partir du livre de 1969 de S.Lefeuvre, toujours professeur dans notre école mais pas dans notre section. Que tout le monde se rassure, ce ne sont donc pas de nos cours que nous les avons puisées...)
[Retour] |