La Légende du Gadzart
On n'est pas là pour faire la pub d'une autre formation d'ingénieur, d'ailleurs vu leur taille, on ne ferait pas le poids...
Décor de la légende : (correspond au film La Forêt d'émeraudes avec Charlton Heston)
Un jeune ingénieur encore en col-blanc est envoyé en Amérique du Sud pour diriger un grand chantier de travaux publics. Du haut de son beau casque de sécurité tout neuf, il prend plaisir à jouer son rôle de jeune cadre dynamique, envoyé en mission depuis la métropole. Sa société l'a chargé de lourdes responsabilités : l'achèvement des travaux en temps voulu repose maintenant sur ses frêles épaules.
Soudain, un engin de terrassement tombe en panne. Un Caterpillar en rade implique de fortes indemnités horaires que l'entreprise devra assumer à cause du retard dans les travaux. Que faire ? Quelle décision prendre ? Les équipes de maintenance mécanique vont mettre trop de temps pour venir remettre en route l'engin...
C'est à cet instant que la légende commence : le jeune ingénieur, n'écoutant que son courage (ou son orgueil), dénoue sa cravate, confie son costume à un ouvrier, retrousse les manches de sa belle chemise encore immaculée et se glisse sous le monstre d'acier. Après un bref diagnostic, son bras réapparaît, demandant quelques outils.
Une bonne heure passe quand, le visage et les bras noircits de cambouis, la chemise poussièreuse et froissée on le vit ramper hors du ventre de la bête pour aussitôt bondir dans la cabine de pilotage. Le conducteur lui jette les clefs, il tourne le contact et, la machine démarre dans un raffut de tous les diables, rugissant de plaisir.
Il relâcha les gaz et descendit de la cabine avant de taper sur l'épaule du conducteur en lui disant : "Allez mon gars, c'est reparti, on a un chantier à boucler."
La légende du Gadzart était née : l'ingénieur avait rempli son rôle. Il avait été l'homme de la situation, sachant maîtriser les arts et la technique. Dès lors, il connut une ascension vertigineuse au sein de sa société.
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